Une journée aux ateliers des vivants

L'asso vous invitent à travers une histoire co-écrite à découvrir "les ateliers des vivants" le club nature fictif des Minières. Et si on écrivait la suite de l'histoire ensemble?

 » – Alors tu vois que c’est faisable en vélo aussi?
– huh huh.. oui mais on est pas encore arrivées, et il y a la dernière côte avec les brebis et le grand chêne huh huh.. »
Nour et Sibèle se dirige vers les Minières remplies de joie à l’idée de retrouver leur amis et les bénévoles du club et surtout de voir comment ont poussé leurs plants de tomates. Nour est une habituée du club de jardinage, elle s’est inscrite au tout début de l’aventure au printemps 2025. Pour cette deuxième année, sa meilleur amie Sibèle, s’est laissé convaincre de l’accompagner car il parait qu’elles vont apprendre à s’occuper des abeilles, faire du miel et même danser dans les jardins parfois. Nour, elle, était venue planter le verger avec sa classe il y a quelques années et avait adoré mettre ses mains dans la terre, et découvrir le petit monde qui vit sous nos pieds: vers de terre, mycorise, galeries creusées par des abeilles sauvages. Et c’est vrai qu’elle a aussi un faible pour les délicieuses fraises et les juteuses tomates des Minières, sans parler du pain de Coco que son papi achète tout les mardis. 
 » Tuut tuut
– Attention Nour! Derrière toi le bus.
– Ehh j’ai reconnu Mme Blain l’apicultrice et Manon la coordinatrice dedans! Tu penses que nos plants vont faire un saut de chat?
– Ahah je crois que le « saut du chat » ça marche que pour les jardins syntropiques par pour les plants en serre ! »
Depuis que l’agglomération a installé un arrêt de transport à la demande juste en face de la ferme, les habitants du bocage peuvent se rendre en forêt sans leur voiture, visiter les jardins des Minières et s’approvisionner en bons légumes au passage. 
Une fois la côte franchie, les deux amies parviennent dans cette ancienne ferme rénovée par les bénévoles. Avant de pénétrer dans les jardins, Nour propose à son amie de se rafraîchir au café aménagé pour les visiteurs à l’entrée : des canapés, des hamacs et une bibliothèque sont disposés dans ce petit coin, où l’on peut se servir du café, du thé et des biscuits.
– « Tu as quelques pièces pour le pot commun ?
– Bien sûr, toujours ! » répond Nour
Elles y retrouvent quelques habitués du club, mais aussi des touristes de passage, notamment un couple à vélo venu d’Amiens, et qui s’héberge aux Minières quelques nuits avant de poursuivre son chemin vers la Bretagne.
Mais la cloche sonne déjà le rassemblement pour les jardins !
« Il y a plein de vers de terre dans cette parcelle. » On sème des feverolles en pleine terre et Eve nous raconte comment certaines compagnies de Los Angeles s’enrichissent en vendant des dispositifs pour se débarasser des turricules de vers de terre, « pour avoir un beau gazon quoi ». Quelle histoire, quel acharnement, « payer pour vider le sol de ses nutriments!, cela semble absurde non? » « ...stay, stay. Cover our stones, bury the buildings, penetrate the cracks. Eat earth, plastic, plaster and facade. Enrich our soils. We will do nothing » chantonne Emilie, inclinée vers l’avant. « Aloomit ! Aloomit ! » Là, Agnès Nanogak chante – une voix survenue de 1983 – et il y a comme un air, un voile flottant sur le groupe de jardinier.es. Il y a comme un tissu de danse dans l’air épaissi. Silhouettes rhytmées ondulent entremelées, vibrations ressenties, le bruits de respirations, l’odeur du sol mouillé. Des êtres parés de quatre ailes s’enroulent et se déroulent. Dans le sol, les mains et les pieds semblent s’enracinent et chacun.e est traversé par une profonde respiration, et un doux sentiment de rencontre intime.      
A suivre!
Et si on écrivait la suite de l’histoire ensemble? Libérez et ré-ensauvagez votre imagination!
Envoyez-nous vos textes!